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Au fait, c'est quoi... les autocontrôles?


Définition autocontrôles chaton

Les autocontrôles se définissent en éthologie comme la capacité à gérer par soi-même ses impulsions et ses émotions face à des stimuli externes. Ils sont indispensables à la régulation des comportements, et par conséquent à la bonne gestion des interactions sociales intra (entre chats) et interspécifiques (avec les autres espèces).


Ces autocontrôles sont le résultat d’un apprentissage, et l’une des acquisitions fondamentales de la période de socialisation. C’est vers leur 4e ou 5e semaine, avec la mise en place des jeux sociaux, que les chatons commencent à apprendre à moduler la durée et l’intensité de leurs morsures et de leurs griffures.


Ces séances de jeu, qui permettent aux chatons de développer leurs capacités psychomotrices et leur répertoire comportemental, sont ainsi un outil essentiel dans cet apprentissage. C’est en fonction des réactions de ses frères et sœurs, qui pourront par exemple émettre des petits cris de douleur quand les interactions deviennent trop violentes, que le chaton régulera ses interactions. Dans certains cas, si le chaton n’arrive pas à se contrôler, la mère pourra intervenir via une immobilisation ou des morsures/griffures contenues.


Ces réactions induiront chez le chaton une inhibition des morsures et des griffures. Cette inhibition, qui est un processus antagoniste à l’excitation, est à la base de l’autorégulation et implique une phase d’arrêt essentielle à des échanges équilibrés. Au-delà de l’éducation, c’est une réelle construction cognitive qui se met en place chez le chaton jusqu’à sa 12e voire 14e semaine.


Dans le cas d’un sevrage précoce, la bonne acquisition de ces autocontrôles est inachevée voire inexistante, ce qui pourra impliquer une gestion difficile des émotions. Face à un stimulus, une excitation, une frustration ou un stress, le chat aura du mal à se contrôler et pourra avoir tendance à mordre et/ou griffer ses congénères ou ses humains.


Que faire dans ce cas-là?


Avant tout, quelques petites choses à ne pas faire:


- Ne jamais jouer directement avec les mains, mais avec un jouet qui tient le chat à distance, comme une canne à pêche ou un plumeau.


- Ne pas punir – c’est pourtant ce qui est encore majoritairement conseillé dans ce genre de situations, dans l’idée qu’il faudrait «parfaire» l’éducation du chaton comme le ferait sa mère, en lui soufflant dessus, en lui donnant des tapes sur le nez ou en le portant par la peau du cou. Ces actions, qui ne reposent sur aucune réalité éthologique, ne feront qu’accroître les tensions et empirer la problématique.


- L’idée sera plutôt d’observer, d’anticiper, et de rediriger dans la mesure du possible les comportements de morsures et de griffures sur des supports adaptés, comme une grosse balle ou une peluche.

- Si le chat vous mord ou vous griffe, il faudra alors stopper immédiatement l'interaction et ignorer le chat pour qu’il intègre petit à petit les limites à ne pas franchir. Pour accompagner le chat dans sa régulation émotionnelle, on veillera à combler tous ses besoins et on travaillera de façon globale, systémique, sur son environnement matériel et relationnel.


Chaton joue avec une peluche

Si vous rencontrez ce type de problématiques avec votre chat, n’hésitez pas à faire appel à un comportementaliste. Il pourra vous guider sur les bonnes attitudes à adopter et sur l’optimisation des facteurs environnementaux pour accompagner votre chat dans la bonne gestion de ses émotions.

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